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ordre de comparaison, la classification méthodique ou l’histoire critique et philosophique de la terre.

En résumé, toute classification géologique établie sur un seul principe soit minéralogique, soit paléontologique, soit physique ou dynamique, restera toujours incomplète en un point ou en un autre de ses applications.

Les quatre divisions que nous avons vues établies d’abord, dans la série géologique des terrains, devinrent bientôt insuffisantes par suite des recherches multipliées qui obligèrent d’y introduire des sous-divisions de plus en plus nombreuses, de sorte que les mots terrains primitifs, de transition, secondaire et tertiaire ne durent plus être regardés que comme des cadres ou divisions de premier ordre que l’on pouvait conserver sans inconvénient, parce qu’ils permettaient autant de sous-divisions que l’exigeaient les besoins des nouvelles découvertes.
Classification adoptée.

En laissant ici de côté les roches dites primitives, soit granitoïdes, soit porphyroïdes ou schisteuses, toujours plus ou moins cristallines, les produits ignés de divers âges, et ne considérant que les roches d’origine sédimentaire, certaines, renfermant ou non des débris organiques, on peut disposer ces dernières, soit sur une seule colonne, les unes au-dessous des autres en série continue dont tous les termes sont supposés égaux, soit au contraire réunies ou associées suivant leurs rapports naturels. Ces associations sont sous-divisées elles-mêmes tantôt sur un point, tantôt sur un autre, d’après leurs caractères stratigraphiques, pétrographiques ou paléontologiques prédominants. Cette dernière disposition dichotomique des terrains en divisions de second ordre appelée formations, puis de celles-ci en groupes et de ces derniers en étages, établit avec les classifications des autres sciences naturelles une analogie d’accord avec les faits et qui ne force aucune des relations observées dans des pays différents. En outre, l’introduction d’un nouveau terme à tel ou tel niveau ne change rien à l’ensemble du reste, tandis que dans une série linéaire il trouble toute la série, soit au-dessus, soit au-dessous. Cette dernière d’ailleurs n’est qu’une abstraction qui pouvait venir seulement à l’esprit d’un paléontologiste, exagérant