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caractères stratigraphiques étaient encore quelque chose d’assez obscur et de mal compris dans ses détails. Ce vénérable savant, dont nous déplorons la perte récente, était le dernier représentant de cette pléiade qui eut son éclat, mais qui devait s’effacer devant cette autre école plus rationnelle dont Alex. Brongniart et M. d’Omalius d’Halloy furent en France les premiers chefs.
Zoologiques.

Les classifications dues à des zoologistes qui se sont occupés de fossiles offrent un mélange insuffisant et incomplet de certaines données géologiques avec tout ce que leurs auteurs ont pu rassembler de noms de fossiles qu’ils distribuent dans la série des terrains, suivant les renseignements qu’on leur a fournis ou leurs idées personnelles. Parmi ces savants, les uns n’admettent pas que les espèces puissent passer de l’une de leurs divisions dans l’autre ou se trouver dans deux à la fois ; d’autres, plus tolérants, permettent le passage à travers un certain nombre de celles-ci ; enfin quelques-uns ne mettent aucune opposition à la continuation ou à la réapparition des espèces à des niveaux géologiques assez différents. Il va sans dire que lorsqu’un dépôt, quelque considérable qu’il soit, ne renferme, point de fossiles, il n’en est tenu aucun compte. Il en est de même des phénomènes physiques qui ont eu lieu pendant la formation de ces dépôts, des caractères minéralogiques des roches, de leur puissance, de leur développement géographique, des actions dynamiques qui les ont affectées, de leur métamorphisme, etc.

Si ces prétendues classifications reposaient au moins sur une étude approfondie et comparative de tous les débris organiques, animaux et végétaux, il en résulterait une masse de documents intéressants et utiles à d’autres égards ; mais chacun prétend établir la sienne d’après le résultat de ses recherches personnelles, avec les éléments toujours incomplets de sa spécialité, bornée à telle ou telle classe. C’est ainsi qu’on a cru pouvoir proposer une classification partielle avec des restes de mammifères terrestres, animaux qui n’ont pas vécu dans le milieu où se sont déposées les couches qui les renferment, qui ont été accumulés par places par des phénomènes locaux