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dans un bassin géologique bien limité géographiquement et stratigraphiquement, bien connu dans toutes ses parties, dont les divisions naturelles fussent suffisamment tranchées constantes dans toute son étendue, et ne montrassent cependant la preuve d’aucune perturbation physique notable. Il fallait en outre que les fossiles de ses divisions eussent été depuis longtemps recherchés et étudiés avec un grand soin, et en dernier lieu comparés par la même personne. Or, le bassin tertiaire de la Seine nous présente précisément ces conditions, et les derniers résultats des recherches persévérantes de M. Deshayes répondent complètement à toutes les exigences de la question[1].

Ce savant admet quatre groupes marins principaux qui se succèdent de haut en bas comme il suit : 1° sables supérieurs ou de Fontainebleau ; 2° sables moyens ; 5° calcaire grossier ; 4° sables inférieurs. Chacun de ces groupes se sous-divise en étages : 2 dans le premier, 3 dans les deux seconds et 3 dans le quatrième. Il a reconnu dans ces diverses assises 1041 espèces de mollusques acéphales qui, défalcation faite des espèces qui forment double emploi, sont réparties de la manière suivante :

Sables supérieurs de Fontainebleau 65 espèces.
Sables moyens 241
Calcaire grossier 412
Sables inférieurs 323

34 espèces des sables inférieurs s’élèvent dans les groupes suivants et en laissent par conséquent 284 derrière elles, non comprises les 5 espèces lacustres de Billy. Sur 412 du calcaire grossier, 96 remontent dans les sables moyens et en laissent 316 derrière elles. Entre les sables moyens et les supérieurs, il n’y a point encore d’espèces communes[2].

  1. Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., vol. XVIII, p. 370 et suivantes, 1861. — Description des animaux sans vertèbres découverts dans le bassin de Paris, vol. II, p. 157, 1861.
  2. Mais la liaison peut être soupçonnée par suite des espèces encore en petit nombre qu’a recueillies M. Goubert dans les assises moyennes du gypse et qui ont leurs analogues dans les sables supérieurs.