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Ainsi que le sujet le demandait, l’auteur commence par traiter de l’espèce en général, de la doctrine de la fixité des espèces, puis de celle de la variabilité. La question est donc posée comme elle devait l’être au point de départ, et la liaison des autres parties n’est pas moins bien indiquée. Les animaux et les végétaux sont considérés d’abord à l’état sauvage et vivant actuellement. En effet, c’est ce qui vit sous nos yeux dans la nature qui doit nous occuper en premier lieu dans une telle question. Ensuite vient la comparaison des êtres actuels avec ceux dont les Anciens nous ont transmis la description. La question de l’hybridité devait s’interposer naturellement ici avant de remonter au delà de l’époque moderne ; mais une fois examinée, l’auteur, franchissant la limite des phénomènes actuels, étudie successivement les caractères des faunes et des flores quaternaires, tertiaires, secondaires et primaires ou de transition. Il examine la théorie de l’évolution successive des espèces dans la série des âges de la terre, et dit en terminant ce sujet : « L’espèce n’a donc pas plus varié pendant les temps géologiques que durant la période de l’homme ; les différences qui ont pu et qui ont dû même se manifester aux différentes époques géologiques dans l’action des agents physiques, les révolutions enfin, que notre globe a subies et dont il porte dans son écorce les stigmates indélébiles, n’ont pu altérer les types originairement créés ; les espèces ont conservé, au contraire, leur stabilité, jusqu’à ce que les conditions nouvelles aient rendu leur existence impossible ; alors elles ont péri, mais elles ne se sont pas modifiées. »

Rien n’est donc plus complètement opposé aux conclusions de M. Darwin que celles de M. Godron.

Une fois le tableau de la nature présenté dans ses diverses parties, on conçoit que ce dernier savant recherche en dehors les faits qui peuvent s’être produits ou avoir été provoqués par l’action toute factice et superficielle de l’homme. Il entre dans un autre ordre d’idées et de résultats et s’occupe, avec les plus grands détails, de la théorie des variations observées chez les animaux domestiques, de la création des