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antérieures, seraient encore le résultat de l’élection naturelle.

Pour lui, chaque espèce s’est d’abord produite dans une seule contrée d’où elle a plus ou moins rayonné, suivant les circonstances favorables ou non. Peut-être serait-il préférable de considérer les centres de création comme des associations d’espèces ? Quant à savoir si les espèces naissent d’un seul individu, d’un seul couple ou de plusieurs couples, l’auteur disserte bien sur la manière dont il conçoit la descendance, mais il n’aborde pas la question elle-même, c’est-à-dire la plus capitale de toute la biologie ; peut-être le trouverons-nous moins réservé par la suite. C’est qu’en effet il faut toujours en arriver à une création première, et que, celle-ci admise, elle entraîne toutes les autres. Si on ne la nie point d’abord, on ne peut nier les suivantes, et alors toutes les hypothèses d’élections, de variations, de transformations, deviennent des rouages compliqués et superflus.

Les moyens de dispersion des êtres organisés avaient été déjà énumérés, et ceux qui se rapportent aux plantes sont mentionnés avec quelques détails. Cette dispersion pendant la période glaciaire et pendant celle qui l’a précédée est également étudiée ; mais la suite de l’influence de la période glaciaire montre que l’auteur n’a pas examiné le sujet au delà de ce qu’il a trouvé dans les livres de quelques-uns de ses compatriotes. Il confond des faits chronologiquement distincts, même dans son propre pays, et ne voit pas que la destruction des grands mammifères n’a aucun rapport avec le phénomène des stries, des surfaces polies et sillonnées du pays de Galles et de l’Écosse ; de sorte que tout ce paragraphe est entaché d’une erreur fondamentale, qui à ses conséquences dans les suivants.

Ainsi, en regardant la période glaciaire comme une au lieu de la considérer comme multiple, il lui attribue l’émigration des plantes des régions nord vers les régions tempérées, puis de celles-ci vers les régions sud, où elles tendent à envahir et à remplacer les plantes indigènes. Mais le froid étant venu à cesser, elles ont repris chacune leur route vers les régions d’où, elles provenaient, et la végétation tropicale a pu rentrer dans