et accompagné de nombreuses planches de coupes et de cartes.
Cet ouvrage, particulièrement technique, est consacré à l’exploitation
et à la recherche des mines du pays plutôt qu’à
son histoire naturelle proprement dite. Aussi n’y trouve-t-on
mentionnés que peu de fossiles, et le petit nombre de ceux
qui y sont assez mal figurés semblent provenir de terrains anciens.
Suisse
Sur le versant opposé au nord-ouest des Alpes, la Suisse a
été dans les derniers siècles, comme elle l’est encore aujourd’hui,
une terre féconde en naturalistes. La variété et la richesse
de ses productions végétales et minérales, la grandeur
et la magnificence des tableaux que la nature y déploie, stimulant
sans doute l’esprit naturellement investigateur de ses populations,
ont inspiré ces nombreux ouvrages qui ont fait
dire à Scheuchzer, l’un de ses enfants les plus dévoués, l’un
de ses écrivains les plus laborieux : Dignissima est præ multis
aliis terris Europæis Helvetica nostra, quæ curiosorum naturæ
lustretur oculis (sic), physicorum et historicorum exerceat
pennas[1].
Conrad Gesner.
Dès 1565, Conrad Gesner[2] publie ses remarques sur les
pétrifications, mais sans se prononcer sur leur origine. Il figure
divers fossiles, tels que des crinoïdes ; il donne le premier
dessin d’une Bélemnite, corps que nous verrons Agricola désigner
le premier sous ce nom, puis il représente les pierres
judaïques (baguette de Cidaris), des Glossopètres (dents de
Squales), etc.
J. Wagner N. Langius.
Wagner, dans son histoire naturelle de la Suisse[3], a réuni les matériaux connus alors sur ce sujet, et Lang, Langy
- ↑ Bibliotheca scriptorum historiæ naturalis, etc., p. 87, in-12. Zurich, 1751. Ed. 1°. in-8. 1716.
- ↑ De rerum fossilium lapidum et gemmarum figuris et similitudinibus, in-4. Zurich, 1565.
- ↑ Historia naturalis Helvetiæ, 1688.
Krain, Istrien, etc., in-4. Leipzig, 1778-1789. — Voy. aussi : Scopoli, Description des fossiles et des pétrifications du comté de Gori (Hist. nat., ann. II.)