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Moro et signala, à la base de l’Etna, du côté de Catane, sous d’anciens courants de lave, des dépôts marins avec des cailloux roulés. Suivant Ferrara[1] les environs du Val di Noto, dont le sol est en partie volcanique, n’en montrent pas moins une grande quantité de coquilles enveloppées dans un sable calcaire jaunâtre. Les collines de Piazza, d’Aidone, d’Enna, d’Agira, de Militello, offrent des exemples semblables ; de sorte que les alternances de produits ignés et de sédiments marins, déjà observées dans des terrains plus anciens du nord de l’Italie, l’étaient également au sud, à peu près dans le même temps.

Caluri, naturaliste toscan, indique plusieurs nouveaux fossiles des marnes subapennines(crete sanesi)[2]. Zannoni, dans un mémoire particulier sur ces marnes bleues micacées observées dans les montagnes de Trévise, au delà du Tagliamento et de Fagagna [3], signale leurs analogies avec celles de la Toscane. Bastiani[4] consacre un chapitre de son ouvrage à la conchyliologie fossile des environs des bains de San Casciano. Les calcaires solides des montagnes de ce pays renferment des cornes d’Ammon, et les collines basses formées par les marnes sont remplies de Glossopètres, de polypiers, avec des côtes et des vertèbres des grands animaux. Dans son histoire des fossiles des environs de Pesaro, Passari[5] mentionne les coquilles enfouies dans les marnes sableuses de cette ville, de la province d’Urbino, de San Leo, de Cesi, de Gubbio, d’Orvieto, de Sinigaglia, de Loreto, de Macerata et de Fermo. Il indique les pétrifications des montagnes de Furlo, de Carpegna, de Fossombrone et autres lieux élevés des Apennins où se trouvent surtout des empreintes et des moules de cornes d’Ammon. Des

  1. Historia naturale dell’ Etna
  2. Atti di Siena, vol. III, p. 262, 1765.
  3. Sulla marna, 1768.
  4. Delle acque minerali di S. Casciano à Bagni, 1770.
  5. Storia dei fossili del Pesarase (Nuova-raccolta del Calogera), ed. altera et aucta, 1775.