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même degré de probabilité, à la formation marine supérieure au gypse. Ils composent les collines que l’on nomme sub-apennines, et qui s’étendent d’Asti, en Piémont, et jusqu’à. Monte-Leone, en Calabre. » Ce sont ceux que nous avons vus décrits par Brocchi et ses prédécesseurs.

Pour le bassin de Vienne et la Hongrie, les rapprochements de Brongniart n’ont pas toujours une exactitude aussi frappante, et on le conçoit, d’après les renseignements qui lui étaient transmis ou des observations qui pouvaient l’induire en erreur ; mais il a reconnu, plus loin encore, sur le versant nord des Carpathes, en Volhynie, l’existence de dépôts semblables au calcaire grossier du bassin de la Seine.

Le parallélisme des gypses des environs du Puy-en-Vélay et de ceux d’Aix en Provence avec ceux de Montmartre est également établi, et les dépôts lacustres supposés plus récents que ces gypses sont mentionnés sur une multitude de points. en France, en Espagne, en Angleterre, comme dans le Jura, la Suisse, l’Italie, la Hongrie, etc.

En même temps qu’il formulait et appliquait si heureusement aux terrains tertiaire et secondaire les nouveaux préceptes de la paléontologie stratigraphique, Alex. Brongniart disait, en parlant des terrains plus anciens dans lesquels se trouvent les trilobites[1] : « Il faut, pour caractériser les terrains, non-seulement désigner les espèces qui s’y trouvent, mais les désigner toutes, les déterminer très-exactement, de manière à ne pas donner le même nom à des corps qui n’ont que des ressemblances apparentes, mais qui sont cependant des espèces distinctes, quoique très-voisines les unes des autres. Telle est la liaison importante de la zoologie avec la géologie. C’est par cette double considération qu’on atteindra le but que se propose cette dernière science, qui est la connaissance exacte des rapports d’ancienneté des couches qui forment l’écorce du globe. »

  1. Hist. naturelle des crustacés fossiles, p. 46, in-4 avec 3 pl. de trilobites, 1822.