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1° Premier terrain d’eau douce, comprenant l’argile plastique, les lignites et le premier grès ;

2° Premier terrain marin, comprenant le calcaire grossier et le grès qu’il contient souvent ;

3° Deuxième terrain d’eau douce, comprenant le calcaire siliceux, le gypse à ossements et les marnes d’eau douce ;

4° Deuxième terrain marin, comprenant les marnes gypseuses marines, le troisième grès et le sable marin supérieur, le calcaire et les marnes marines supérieures ;

5" Troisième et dernier terrain d’eau douce, comprenant les meulières non coquillières, les meulières coquillières, les marnes d’eau douce supérieures ;

6° Terrain de transport et d’alluvion, comprenant les cailloux roulés et le poudingue ancien, le limon d’atterrissement ancien et moderne, des marnes argileuses noires et la tourbe.

L’établissement du premier terrain d’eau douce montre que les auteurs ont tenu compte cette fois des anciennes observations de Poiret, dont ils parlent d’ailleurs fort peu, mais pas assez de celles de Lavoisier, dont ils ne parlent pas du tout, car l’étage des sables inférieurs compris entre les lignites du Soissonnais et le calcaire grossier n’y est pas mieux indiqué qu’en 1811. Les fossiles des dépôts de lignites, dont on a vu que de Férussac s’était occupé, y sont mentionnés avec soin. La désignation de premier terrain d’eau douce, attribuée aux quelques lits minces de marnes et de calcaires exclusivement lacustres subordonnés à cette division, dans laquelle les coquilles d’eau saumâtre et marines sont beaucoup plus répandues et plus constantes, montre bien la préoccupation où étaient Cuvier et Brongniart, qui avaient peu ou point observé en place la faible importance relative des couches avec Planorbes et Paludines.

Les vrais calcaires lacustres de la montagne de Reims avec leurs sables blancs, l’horizon marin des sables de Bracheux au-dessous des lignites, les sables et les lits coquilliers avec les glaises qui séparent ceux-ci du calcaire grossier, et cela depuis les environs de Reims jusqu’à ceux de Gisors, c’est-à-dire trois horizons paléozoologiques et stratigraphiques très-distincts, dont