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tout ce qui s’était fait depuis 25 ans était nul pour lui. Il ne s’occupe que de descriptions pétrographiques, sans qu’aucun vue générale, sans que la préoccupation de la recherche d’aucun principe ni d’aucune loi se fasse jour nulle part à travers cette énumération sèche et aride de matériaux accumulés confusément.

Le reste du second volume traite particulièrement des caractères des roches et des minéraux, et le troisième est consacré aux volcans et aux roches volcaniques, qui ont été pour Faujas le sujet de recherches très-assidues et de nombreuses publications dont nous n’avons point à parler ici.

Si nous cherchons actuellement dans les traités généraux l’expression dernière de la connaissance des fossiles au commencement de ce siècle, nous verrons qu’elle était exposée dans chacun d’eux à peu près de la même manière. Ainsi quatre naturalistes, de mérite divers, avaient résumé, dans leurs ouvrages, ce que l’on savait alors sur les débris des êtres organisés fossiles : c’étaient Breislak en Italie, de Luc à Genève, de la Métherie et Faujas en France. Trois d’entre eux avaient beaucoup étudié la nature ; le quatrième était plus particulièrement physicien et minéralogiste. On pourrait en ajouter un cinquième en Allemagne, Blumenbach, zoologiste éminent, mais point du tout géologue. À ce moment on travaillait en Angleterre, mais on y discourait peu.
De Dolomieu.

Malgré cette émulation louable que manifestent les auteurs des traités que nous venons de rappeler et les preuves de connaissances plus variées peut-être que profondes, aucun d’eux ne semble se préoccuper encore d’une relation possible entre ces fossiles et la position des couches qui les renferment, comme si la géologie pouvait être autre chose que la chronologie ou la succession des phénomènes qui se sont produits à la surface de la terre.

Le Discours sur l’étude de la Géologie, prononcé par de Dolomieu à l’ouverture de son cours sur le gisement des minéraux, commencé en ventôse an V, peut aussi. nous donner une idée de la manière dont ce professeur comprenait la science[1]. Il entre

Journ. de phys., vol. XLV, p. 256.

  1. Journ. de phys., vol. XLV, p. 256.