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sous forme de craie et qui occupe de grands espaces sur la surface de la terre ; il ne parle, bien entendu, que de celle de la Champagne et des environs immédiats de Paris. Sous le nom de calcaire coquillier disposé en bancs ou en couches, il décrit très-vaguement le calcaire grossier, et, à propos des Numismales, rappelle celles qu’il a observées dans le Véronais et le Vicentin. Il ne s’occupe point ici des faluns de la Touraine, décrits par de Réaumur, parce que son but n’a été, dit-il, que. de considérer les corps marins pouvant donner naissance par leur multiplication immense à des bancs entiers qui ne sont formés que de leurs débris.

Il passe de suite à la formation des bancs de coquilles modernes, puis aux récifs de polypiers, et revient dans la section 4 aux montagnes calcaires dans lesquelles on n’aperçoit que peu de corps organisés. Il critique le nom de calcaire compacte, employé par de Saussure, celui de calcaire de transition, proposé par Werner, et qu’il semble croire synonymes, tant il se rend peu compte du sens que chacun d’eux leur attachait, et il propose celui de calcaire de hautes montagnes, auquel il fait lui-même cette objection que si, par une cause quelconque, des fragments de ces calcaires venaient à être entraînés dans les plaines, « le minéralogiste serait dérouté en trouvant dans le fond de ces plaines et à de grandes distances ce calcaire, qui ne serait plus pour lui le calcaire des hautes montagnes, puisqu’il le rencontrerait dans des lieux bas (p. 59). » Tout ce qui suit est de cette force. Après avoir parlé des brèches et des poudingues calcaires, Faujas considère la chaux chimiquement, et donne la classification géologique et minéralogique de cette substance, de sorte que ce chapitre ressemble assez à celui de Buffon dans son Traité des Minéraux.

Puisque nous venons de rappeler le nom de l’auteur des Époques de la nature, nous ajouterons qu’ici Faujas de Saint-Fond, qui avait cependant beaucoup voyagé et observé les roches en place, ne semble s’occuper en aucune façon de leurs relations stratigraphiques ; l’idée de succession n’est ni plus arrêtée ni mieux comprise que par son illustre prédécesseur ;