analogues n’existent plus. C’est, en un mot, le bilan, systématique et méthodique à la fois, de tout ce que l’on savait alors. Quant aux observations sur les divers modes, accidents, circonstances et résultats de la pétrification ou du séjour des corps organisés dans les roches, nous dirons que depuis Walch l’on n’avait rien écrit de plus complet ni de plus judicieux sur ces divers sujets, et que ce qui a été publié dans ces derniers temps, à cet égard, ne vaut pas de beaucoup le travail de Defrance.
Pour avoir une idée juste de la manière dont une science est
comprise, à un moment donné de son histoire, il ne suffit
pas de connaître, quelque importants qu’ils soient d’ailleurs.
les ouvrages particuliers à telle ou telle de ses parties ; il faut
encore chercher dans les traités généraux et dans l’enseignement
de l’époque l’expression des idées dominantes, celles qui y
sont consacrées par le temps ou certaines autorités, et qui,
vraies ou fausses, n’en règnent pas moins sur l’opinion du plus
grand nombre. Lorsque ces traités sont écrits par les professeurs
mêmes, chargés de l’enseignement dans les établissements
publics, on doit pouvoir les regarder comme en traduisant suffisamment
la direction. Or, pendant les vingt premières années y
de ce siècle, nous voyons de la Métherie professer la géologie
au Collège de France, Faujas de Saint-Fond au Jardin des
Plantes, de Dolomieu à l’École des mines. Recherchons donc,
dans les publications de ces professeurs, si leur enseignement
répondait à l’état de la science tel que nous pouvons. nous le
représenter d’après ce qui vient d’être dit, et s’il en était à la
fois le tableau fidèle et complet.
De la Métherie.
Né à la Clayette, en 1745, de la Métherie était plus physicien que naturaliste ; il avait très-peu étudié les roches en place et encore moins les terrains. Il publia, en 1797, une Théorie de la terre en cinq volumes, dont le premier est exclusivement