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partie du discours a été écrite dans les premières années du siècle et reproduite à diverses reprises sans aucun changement ; Nous ne pouvons nous expliquer autrement les différences si profondes dont on est frappé, lorsque l’on compare les passages précités avec les suivants, où l’auteur semble éclairé tout à coup par une nouvelle lumière et apprécier les faits avec une liberté de jugement et une exactitude remarquables pour tracer l’avenir de la science.

(P. 291). « Je le répète, dit-il, nous voyons assez clairement ce qui se passe à la surface des continents dans leur état actuel ; nous avons assez bien saisi la marche uniforme et la succession régulière des terrains primitifs ; mais l’étude des terrains secondaires est à peine ébauchée ; cette série merveilleuse de zoophytes et de mollusques marins inconnus, suivis de reptiles et de poissons d’eau douce également inconnus, remplacés à leur tour par d’autres zoophytes et d’autres mollusques plus voisins de ceux d’aujourd’hui ; ces animaux terrestres et ces mollusques et autres animaux d’eau douce toujours inconnus qui viennent ensuite occuper les lieux pour en être encore chassés, mais par des mollusques et d’autres animaux semblables à ceux de nos mers ; les rapports de ces êtres variés avec les plantes dont les débris accompagnent les leurs, les relations de ces deux règnes avec les couches minérales qui les recèlent, le plus ou moins d’uniformité des uns et des j autres dans les différents bassins : voilà un ordre de phénomènes qui me paraît appeler maintenant impérieusement l’attention du philosophe.

« Intéressante par la variété des produits des révolutions partielles ou générales de cette époque, et par l’abondance des espèces diverses qui figurent alternativement sur la scène, cette étude n’a point l’aridité de celle des terrains primordiaux, et ne jette point comme elle presque nécessairement dans les hypothèses. Les faits sont si pressés, si curieux, si évidents, qu’ils suffisent, pour ainsi dire, à l’imagination la plus ardente ; et les conclusions qu’ils amènent de temps en temps, quelque réserve qu’y mette l’observateur, n’ayant