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Gyrogonites.
De petits corps sphériques ou ellipsoïdaux, couverts de stries très-délicates, régulières, hélicoïdes, se réunissant aux deux extrémités de l’axe, avaient été signalés, dès 1785, par Dufourny de Villiers[1], dans les meulières supérieures des environs de Paris, associés avec des coquilles lacustres. En 1801, de Lamarck[2], les prenant pour une coquille de mollusque sub-uniloculaire, les désigna sous le nom de Gyrogonites ; Coupé[3] les décrivit assez bien sans les nommer. Brard[4] les figura aussi sous le nom de Gyrogonites ; Desmarest[5] s’en occupa également, mais ce fut Leman [6] qui reconnut leur véritable origine végétale, en les comparant à des graines de plantes aquatiques du genre Chara. Néanmoins, dix ans après, de Lamarck persistait à les placer dans le règne animal, entre les Miliolites et les Mélonies[7], sous le nom générique de Gyrogone (Gyrogona), tout en décrivant l’espèce connue alors, sous le nom de Gyrogonites medicaginula.
Indusia.

De son côté, Bosc[8] a décrit, sous le nom d’Indusia tubalata, des tubes de Phryganes constituant par leur accumulation une véritable roche aux environs de Moulins ; les étuis ou cylindres sont formés de petites coquilles agglutinées, et le tout est relié par un dépôt calcaire.
Bruguières.

J. G. Bruguières, médecin, naturaliste et voyageur, né à Montpellier en 1750, dont les travaux sur les coquilles vivantes et fossiles ont bien plus d’importance que les observations de botanique que nous avons rappelées, établit d’abord quatre divisions dans le grand genre Anomia de Linné : c’étaient les genres Crania, Anomia, Terebratula et Placuna[9]. En

  1. Académie des sciences, 10 juin 1785.
  2. Système des animaux sans vertèbres, p. 401 ; 1801.
  3. Journ. de phys., vol. LIX, p. 116 ; 1804.
  4. Ann. du Muséum, vol. XIV, p. 428, pl. 27, fig. 27, 28, 29 ; 1809.
  5. Journal des mines, vol. XXXII, p. 321 ; 1812.
  6. Nouv. Bull. de la Soc. philomathique, vol. III, n° 58, p. 108 ; 1812.
  7. Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. VII, p. 613 ; 1822.
  8. Journ. des mines, vol. XVII, p. 307, pl. 7.
  9. Journ. d’hist. naturelle, vol. I, p. 419 ; 1792.