comme n’ayant été formé qu’avec des moules de coquilles connues sous les deux premiers noms. Quant aux Hippurites qui restèrent parmi les céphalopodes, elles se trouvèrent singulièrement placées entre les Nodosaires et la Spirule.
De la Métherie[1] avait créé le nom de Sphérulite pour une
espèce large et déprimée (S. agariciformis), et Bruguières désignait
ces corps sous le nom d’Acardes. Denys de Montfort,
en 1808, désigna certaines espèces d’Hippurifes sous le nom de
Batholites, et Desmarest[2] créa le nom d’Ichthyosarcolite pour
un corps qu’il croyait faire le passage des Hippurifes de Lamarck
aux Orthocératites, et qu’il rangeait, par conséquent aussi, avec
les mollusques céphalopodes. Mais personne ne s’occupait du gisement
de ces fossiles ; on ne supposait pas, même en 1817, que
cette circonstance pût avoir quelque intérêt, et, cependant, si la
famille des rudistes, aujourd’hui rendue plus homogène par les
changements qu’elle a subis, est une des plus extraordinaires
de la classe des acéphales, elle n’est pas moins digne de l’attention
du paléontologiste, car, malgré la variété des types
qui la constituent, leurs dimensions souvent énormes et la multiplicité
des individus qui forment des couches puissantes à eux
seuls, elle est jusqu’à présent propre à la formation crétacée
dans l’ancien comme dans le nouveau monde. Elle est donc
aussi précieuse pour le géologue que les trilobites du terrain de
transition, que les Bélemnites et les Ammonites du terrain secondaire,
que les Nummulites du terrain tertiaire inférieur.
Ammonites, Térébratules.
Les Ammonites[3] et les Térébratules[4] n’ont pas été l’objet de travaux assez importants pour que nous nous y arrêtions ici.
- ↑ Journ. de phys., vol. LXI, p.396 ; 1805.
- ↑ Ibid., vol. LXXXV, p. 42 ; 1817.
- ↑ B. G. Sage, Observations sur les deux siphons des cornes d’Ammon. (Journ.de phys., vol. I, p. 104 ; 1800.) — Denys de Montfort. Sur une nouvelle espèce de corne d’Ammon, corne d’Ammon turbinée (ce sont les Turrilites costatus et tuberculatus de Rouen), ib., vol. XLVII, p. 141 ; 1798. — Desmarest, Mém. sur deux genres de coquilles cloisormées, ib., vol. LXXXV, p. 42 ; 1817. Ce sont les Baculites gigantesque, dissimilis et Faujasii.
- ↑ Sage, Journ. de phys, vol. LX, p. 120 ; 1805.