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une bordure continue, limitant d’une part, la craie chloritée et de l’autre les calcaires plus anciens, sont exacts, pris dans leur ensemble. Cette dernière division se fait remarquer par la constance de ses caractères, dans toute la région de l’est jusqu’à la limite de l’Ardenne, en constituant le fond d’une dépression comprise, ainsi qu’on vient de le dire, entre les plateaux de craie et l’ancien calcaire horizontal (étages néocomiens et jurassiques supérieurs).

La craie qui formait les plaines basses de la Champagne, en sortant de dessous les dépôts tertiaires des environs de Reims et d’Épernay, se relève graduellement à son tour dans la direction de l’E., pour atteindre une élévation au moins égale à celle de ces dépôts, et se terminer à la limite orientale de la région par un escarpement dont le pied est bordé par la zone d’argile marneuse précitée.

Les principaux caractères du pays de Bray, comparé à une île allongée ou au sommet d’une montagne, entouré par le grand dépôt crayeux, ont été aussi fort bien compris par M. d’Omalius, qui rapporte à la craie les calcaires gris-jaunâtre du centre de l’ellipse, tout en les distinguant néanmoins des roches environnantes, et en signalant leur ressemblance minéralogique et géologique avec des calcaires fort éloignés, dans le Berry, la Lorraine, le Bas-Boulonnais, les côtes de Normandie, etc. Seulement, l’auteur prend, dans ce dernier cas, pour les analogues de ses couches du pays de Bray, celles des falaises des Vaches-Noires au lieu de celles de la base du cap la Hève, ce qui, pour le temps où il écrivait, était une méprise bien légère.

À ce travail, déjà si remarquable par la netteté et l’étendue des aperçus, sont joints encore une carte coloriée comprenant une grande partie du nord de la France et un profil tracé du N. au S., d’Hirson à Guéret, mettant en évidence la disposition générale des divers terrains entre les schistes ardoisiers de l’Ardenne et les roches cristallines du plateau central. Ce sont les premiers essais systématiques de ce genre exécutés en France sur une grande surface, et qui puissent être regardés comme ayant une valeur réelle ; car, si l’on compare ces résultats