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plus grande épaisseur, son élévation est moindre qu’au nord.

Il disparaît à son tour sous la seconde formation d’eau douce ou le quatrième étage de l’auteur, qui recouvrait la plus grande partie du bassin, quoique fréquemment interrompu là où se montrent les étages inférieurs. Il acquiert plus d’épaisseur à mesure qu’il se rapproche de la rive gauche de la Seine, et au delà d’une ligne tirée de Chartres à Nemours, où s’arrêtent les grès du troisième étage, il règne seul ensuite pour reposer lui-même sur la craie, comme au nord, à l’est et à l’ouest, reposent les dépôts les plus inférieurs de toute la série tertiaire.

Plus au sud encore, au delà de Montargis et de Neuville, en s’approchant de la Loire, ces calcaires lacustres sont recouverts eux-mêmes par un dépôt sableux qu’on pourrait jusqu’à un certain point, considérer comme un cinquième et dernier étage venant se confondre avec les sables de la partie nord de la Soogne.

« Ainsi, dit M. d’Omalius, les formations principales du bassin de la Seine, outre leur superposition successive, affectent encore une véritable distribution géographique qui partage le pays en régions physiques distinguées par leur aspect général et leur agriculture. » En effet, la plupart des grandes forêts, et même les bois d’une moindre importance, depuis la forêt de Coucy, au nord, jusqu’à celle de Fontainebleau, au sud, sont sur l’un des trois grands étages sableux ; les plaines de la craie, les plateaux du calcaire grossier, les plaines du calcaire siliceux de la Brie, comme celles du calcaire lacustre supérieur de la Beauce, sont particulièrement consacrés aux céréales, et les vallées qui les séparent aux prairies naturelles.

Si tous les points restés douteux vers le centre du bassin n’ont pas été éclaircis par ces recherches de M. d’Omalius, on doit reconnaître, ainsi que nous l’avons déjà fait remarquer, qu’il a apporté deux modifications fort importantes aux vues de Cuvier et de Brongniart : 1° en démontrant que leur calcaire siliceux était superposé au calcaire grossier et non placé bout à bout comme ils le disaient ; 2° en prouvant que les grès coquilliers et non coquilliers supérieurs ne formaient qu’un seul dépôt marin.