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lu à l’Institut, le 16 août 1813, mais imprimé seulement trois ans après[1], renferme des résultats plus importants encore que le précédent.

Il esquisse d’abord la distribution de ces terrains sur une surface d’environ 170 myriamètres carrées, formant un polygone irrégulier, allongé du N. au S., et dont le grand axe serait représenté par une ligne de 30 myriamètres entre Laon et Blois. Dans toute cette étendue, le terrain tertiaire repose sur la craie qui circonscrit la dépression dont Paris occupe le centre. Il étudie ensuite sa portion orientale, les limites et les caractères, de la craie, ceux des collines qui lui sont superposées, les argiles à lignites, dont il constate la vraie position sur les bords de la Marne, le gisement coquillier de Courtagnon et d’autres semblables, puis, au-dessus, la présence de calcaires et de marnes sans coquilles, d’autres couches plus élevées, renferment le Cyclostoma mumia et le Cerithium lapidum, des marnes vertes, des calcaires avec des Limnées et de petites Paludines, surmontés, à leur tour, par une meulière sans coquilles. Ces trois dernières assises sont d’origine d’eau douce.

Dans leur disposition générale, ces couches s’abaissent du N. au S. de manière à présenter des espèces de coins placés les uns au-dessus des autres comme les tuiles d’un toit, avec cette circonstance cependant que le coin inférieur atteindrait, suivant M. d’Omalius, la plus grande élévation, ce qui n’est pas tout à fait exact aujourd’hui, les calcaires lacustres de la montagne de Reims et de la forêt de Villers-Cotterets offrant de plus grandes altitudes que les couches marines sous-jacentes. Le savant auteur regardait, à la vérité, le calcaire à Cérites comme le premier étage, et le signale à 300 mètres de hauteur absolue sur le plateau de Laon à sa limite nord ; mais il y a ici une erreur de chiffre qui en a entraîné une dans le raisonnement, car, d’après les mesures barométriques de Lemaître, auquel il renvoie, cette altitude ne serait que de 100 toises, élévation encore plus

  1. Ann. des mines, vol. I, p. 231 : 1816.