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avec d’autres supérieurs (Montmorency, Saint-Cyr, Trappes).

Cuvier et Brongniart ont fait suivre cet exposé des résultats généraux et théoriques de leurs recherches par une description, détaillée dans chacune des petites régions naturelles du pays, de tout ce qu’ils avaient observé dans leurs différents voyages. Ce sont, à proprement parler, les preuves à l’appui, preuves dans lesquelles on trouve çà et là des faits particuliers ajoutés après coup, et qui ne s’accordent pas toujours avec les déductions générales plus anciennes.

Si nous comparons maintenant ces résultats stratigraphiques avec ceux déduits des observations de Lavoisier et de Coupé (ante, p. 578), qui avaient établi la position relative, l’un de la meulière supérieure, des sables supérieurs, du calcaire grossier, des sables inférieurs, de l’argile plastique et de la craie, l’autre, celle du groupe lacustre et du gypse dont la véritable origine avait été démontrée par de Lamanon, on reconnaîtra que les auteurs de la Description minéralogique des environs de Paris, après des recherches plus multipliées sur des surfaces plus étendues, qui ont apporté dans la science beaucoup de faits nouveaux et intéressants, n’ont cependant résolu aucune des questions secondaires que leurs prédécesseurs n’avaient point abordées.

Ainsi, tout le grand étage si complexe des sables inférieurs leur est à peu près resté inconnu, l’étage que nous appelons des sables et grès moyens a été mal compris, puisqu’une partie était regardée comme une modification du calcaire grossier, et l’autre placée au-dessus du gypse ; le calcaire lacustre moyen ou calcaire siliceux a été mis au niveau du calcaire grossier au lieu de lui être superposé, et dans certaines localités il a été assimilé au calcaire lacustre supérieur, distingué de la meulière. Sous ces divers rapports, le travail complet de 1811 avec les descriptions locales, une carte géologique et des coupes, quoique différant à plusieurs égards de l’Essai publié trois ans auparavant, n’est cependant pas plus exact. Les erreurs de superposition du premier travail n’ont pas été corrigées dans le second, qui, de plus, en présente de nouvelles, de sorte que