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la butte d’Aumont au nord. Cette distinction des formations 5 et 7 ne s’est point trouvée justifiée, car ce ne sont en réalité que les deux parties d’un même tout, fossilifère sur un point, et sans fossiles sur d’autres. Coupé, suivant, comme il le dit, la même nappe de sable et de grès de Montmartre à Fontainebleau, n’avait pas fait cette faute. Quant aux sables de la butte d’Aumont qui leur sont ici associés, ils sont au contraire d’un âge très-différent.

La formation du terrain d’eau douce, qui paraît s’étendre sur toutes les autres, ressemble par sa composition au calcaire siliceux précédent. On y trouve également des silex meulières ; mais il y a de plus beaucoup de coquilles d’eau douce, semblables en tout à celles qui vivent encore dans nos marais, et de petits corps ronds cannelés, désignés par de Lamarck sous le nom de Gyrogonites.

Enfin, la neuvième formation est celle du limon d’atterrissemont, comprenant les cailloux roulés et le sable des vallées avec des ossements de grands quadrupèdes.

Tel est l’exposé de la première publication de Cuvier et de Bmngniart, donnée par eux comme un extrait de leur travail complet, qui, présenté aussi à l’Institut, le 11 avril de la même année, ne parut dans les Mémoires de la classe de physique et de mathématique que trois-ans après[1]. D’assez nombreux changements y furent apportés dans cet intervalle, sans cependant qu’aucune mention en ait été faite par les auteurs ; mais nous suppléerons à cette lacune en les signalant ici.

Après une Introduction qui est la reproduction littérale de celle de 1808, on voit qu’au lieu de 9 divisions ou articles comme ils les appellent, ils en proposent ici 11, arrangés dans un ordre différent, comme il suit :

classification de 1811
11. Formation du limon d’atterrissement (ancien et moderne, cailloux roulés, sables, graviers, poudingnes, etc.).
10. du second terrain d’eau douce (marnes et meulières à coquilles d’eau douce).
9. des meulières sans coquilles et du sable argileux.
  1. Vol. XI, année 1810, publié en 1811.