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Les dépôts de gypse et les marnes qui les accompagnent sont étudiés ensuite fort exactement. L’origine de la pierre à plâtre se trouverait, suivant l’auteur, fort éloignée du côté du nord et de l’est. Coupé ne semble d’ailleurs avoir eu aucune idée de la distinction des faunes suivant les diverses couches, car on le voit mentionner en même temps les reptiles de Maëstricht, des mammifères de Montmartre et ceux des dépôts de calloux roulés ou diluviens. Il admet six divisions principales dans la hauteur de la butte Montmartre ; elles sont bien justifiées par l’observation, et la dernière, celle des sables, « s’étend, dit-il, des bords de l’Oise à Fontainebleau, et même au delà, comme une vaste nappe de sable fin, pur et uniforme.

Si l’on fait maintenant la part des hypothèses plus que hasardées sur l’origine de certains dépôts, de la bizarrerie de certaines expressions que semble affectionner Coupé, on reconnaîtra que sa classification est encore la plus complète que l’on ait donnée jusque-là. Et si nous la mettons en regard de celle de Lavoisier, on aura, en les combinant, les divisions les plus importantes du bassin de la Seine dans leurs vraies positions relatives. Nous substituerons, pour faciliter la comparaison, les désignations actuelles à celles des deux auteurs.

LAVOISIER, 1789. COUPÉ, 1804-1805.
Calcaire lacustre supérieur (meulière). Meulière supérieure et argiles.
Sables supérieurs (de Fontainebleau). Sables supérieurs. Marnes, gypes et marnes gypseuses
Calcaire grossier Calcaire grossier (pilé marin).
Sables inférieurs
Argile plastique et lignites Argile plastique.
Craie blanche Craie blanche.

Ainsi se trouvait établie, dès les premières années de ce siècle, la série générale des dépôts tertiaires depuis Villers-Cotterets et Compiègne, et même depuis La Fère et Saint-Gobain, jusqu’à Fontainebleau, Étampes et Malesherbes, comme depuis Courtagnon jusqu’à Gisors.

Malgré l’exactitude de ces résultats, ils ne portèrent point une conviction bien profonde dans les esprits, parce qu’ils ne reposaient