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glaise bleue (Gentilly, Issy, Auteuil). La troisième au-dessus est un ensemble de lits successifs qui composent les carrières de pierre de taille. La quatrième est la déposition gypseuse, composée aussi de lits de gypse, de glaises et de calcaires alternant et diversement mélangés, formant comme les précédentes un ensemble dont les éléments ont été déposés de la même manière. La cinquième est une nappe épaisse de sable fin, uniforme, blanc, recouvrant tout le pays. Coupé ne parle point ici de la meulière supérieure ni des argiles, mais il les avait décrites l’année précédente dans le mémoire que nous venons de rappeler, et l’on ne peut douter qu’il ne les considérât comme une sixième disposition.

Quant au mode de formation de la craie et à son âge relatif, l’auteur émet les idées les moins admissibles. Dans un mémoire subséquent, il la confond[1] avec les calcaires lacustres moyens de Champigny, d’Essonne et de Corbeil, qui n’en seraient qu’une modification. « Ainsi la craie ordinaire, celle de Meudon, par exemple, en se semi-colliquéfiant, dit-il, a formé des nerfs de réfrigération ; tout cet ensemble s’entre-soutient et compose des voûtes inébranlablement suspendues. » C’est-à-dire que la craie qui aurait été à demi liquide se serait consolidée plus tard, et la silice, au lieu de se trouver en rognons de formes définies et disposés par cordons, se serait alors irrégulièrement disséminée dans la pâte calcaire. Coupé mentionne aussi les fossiles de la véritable craie, fait remarquer leur état particulier de conservation, et pense que les silex. qu’il appelle des larmes siliceuses noires, s’y sont consolidés ou, comme il dit, colliquéfiés et coagulés. depuis son dépôt ou pendant ce qu’il appelle sa subterranéation.

Il passe ensuite à la description des glaises bleues, des lits de pierres à bâtir, qu’il désigne par l’expression imagée et assez juste de pilé marin, du gisement coquillier de Grignon, etc. La limite nord du pilé marin de Paris se trouve, suivant lui, au delà de Senlis, sur la route de Flandre, au bord de l’Oise, où la craie de Picardie commence à lui succéder.

  1. Journ, de phys., vol. LXIII, p. 279, 1806.