bancs, quoique cet ordre fût parfaitement exact, comme l’ont prouvé les observations subséquentes ; en sorte qu’on peut dire que de Gerville ne se doutait pas du mérite de son travail, ce qui ne doit pas nous empêcher de le constater.
Si de Gerville n’a rien publié lui-même des richesses qu’il
avait rassemblées, elles ont été extrêmement utiles à tous ceux
qui s’occupaient de paléontologie et auxquels il les communiquait
avec une libéralité et une bonne grâce qu’on serait heureux
de rencontrer toujours chez les personnes qui s’occupent de
collections locales.
Vendée
─
Fleuriau de Bellevue
On avait signalé depuis longtemps, sur la côte basse et marécageuse de la Vendée, au sud de Luçon et sur la commune de Saint-Michel-en-l’Herm, des bancs d’Huîtres, fort élevés au-dessus du niveau actuel de la mer et à une certaine distance du rivage. Masse, en 1715, le P. Arcère[1], en 1755, et plus tard, Cavolau[2], ont constaté que les Huîtres étaient disposées par couches. Fleuriau de Bellevue[3], qui a de nouveau étudié ces bancs, y a fait pratiquer des excavations pour s’assurer de ce caractère, et l’y a également reconnu. On remarque trois éminences principales, disposées en zigzag à 3000 toises de distance de la mer, élevées de 30 à 45 pieds au-dessus du niveau des marais environnants et dont la plus haute est à 62 pieds au-dessus du niveau qu’occupent les bancs d’Huîtres de nos jours. La plupart des coquilles sont pourvues de leurs deux valves, et reposent la grande en dessous, formant des bancs horizontaux, traversés et séparés çà et là par des amas peu épais et peu étendus de coquilles accumulées pêle-mêle. Fleuriau de Bellevue ne doute pas que les monticules ne soient parfaitement en place et de composition identique avec ceux qui se forment aujourd’hui au-dessous de la mer dans le voisinage. L’espèce d’Huître (O. edulis) et les autres coquilles qui s’y trouvent çà