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collection provenant de terrains très-variés, qu’il fit connaître par deux lettres adressées à M. Defrance, en 1814 et 1817[1]. Nous suivrons l’ordre de haut en bas que l’auteur a adopté dans la seconde de ces lettres, et qui est l’ordre naturel des couches, bien qu’il ne semble pas encore lui accorder une grande confiance, comme il l’avoue lui-même (p. 212).

Les carrières de tuf de Sainteny, de Motier-Saint-Georges, de Saint-André-de-Bouhon, d’Auxais, de Saint-Sébastien, de Saint-Germain-le-Vicomte, sont ouvertes au niveau des marais, entre celui de Saint-Georges et ceux de la Taute, dans une pierre qui ressemble à un falun pétrifié ou consolidé en masses irrégulières discontinues, renfermant une prodigieuse quantité de coquilles et de polypiers très-variés. La position et l’âge absolu de ces dépôts tertiaires, les plus récents du pays, ne sont pas d’ailleurs très-bien déterminés.

Le banc à Turritrlles est peu étendu dans la paroisse du Hasse, près de Montebourg, etc. Il est rempli de Troques, de Turritelles, de Cérites, et renferme beaucoup d’oolithes.

Le banc à Cérites est pour l’auteur l’analogue du calcaire grossier de Grignon, par l’abondance et les espèces de fossiles qu’on y trouve, surtout du genre Cérite. Les lambeaux séparés qu’il forme s’étendent de l’E. à l’O., de Saint-Sauveur-le-Vicomte à Gourbesville. Ce sont les marnières ou marlières du pays, composées de sable calcaire, de coquilles brisées. Dans la seconde lettre, de Gerville réunit ces trois bancs, sous la désignation générale de faluns, dont il distingue alors 3 variétés, et annonce y avoir recueilli 850 espèces fossiles dont il indique le nombre dans chaque genre.

Le banc à Baculites semble border plusieurs dépôts de faluns qui le recouvrent, comme on l’observe dans les exploitations souvent temporaires de Gourbesville, d’Aufreville, d’Orglandes, de Fréville, d’Hauteville et de Néhou. Dans d’autres communes, le calcaire compacte n’a pas plus de 1 pied d’épaisseur.

  1. Lettres de M. du Hérissier de Gerville à M. Defrance. (Journ. de phys., vol. LXXIX, p. 16, 1811, et vol. LXXXIV, p. 197 ; 1817.)