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parties de l’Allemagne, en Angleterre et en France, l’histoire de la géologie et de la paléontologie reflète non-seulement le plus ou moins d’aptitude de chaque peuple pour ce genre de recherches, mais encore la nature du sol, son orographie, son origine et les fossiles qu’on y trouve. Les diverses théories ont été le plus ordinairement inspirées par les caractères du tableau que chaque observateur avait habituellement sous les yeux.

Ainsi, après quelques mots des écrivains de l’Antiquité, nous examinerons successivement l’origine, le développement et le résultat définitif des études paléontologiques et stratigraphiques en Italie, en Suisse, dans l’Allemagne méridionale, centrale et septentrionale, dans les États du nord et de l’est de l’Europe, puis en Angleterre, en Espagne, dans les deux Amériques, et nous terminerons par les Pays-Bas et la France, ce dernier pays devant nous intéresser plus particulièrement.

Cette Introduction à notre cours s’arrêtera à l’année 1822, époque à laquelle la véritable théorie des terrains de sédiment s’est trouvée définitivement constituée et assise sur des bases que tout ce qui s’est fait depuis quarante ans n’a pu que consolider. L’histoire des erreurs, des doutes, des tâtonnements étant terminée, nous entrerons dans le domaine de la science actuelle qui doit faire l’objet particulier de notre enseignement.


§ 2. Antiquité.


Cosmogonie et géologie.


Nous dirons peu de chose des Anciens, dont les opinions sur l’origine de la terre semblent avoir été purement spéculatives et se rattacher aux dogmes religieux de chaque peuple. Suivant les uns, la terre aurait été d’abord à l’état de vapeur ; suivant d’autres, les Égyptiens en particulier, à l’état de fluidité aqueuse, toutes les substances qui entrent dans la composition de notre planète ayant été dissoutes dans l’eau ; enfin les Mages