trouvés pâle-mêle avec des coquilles et des polypiers, probablement non en place, sur la pente supérieure du Mont-Perdu [1]. Ils étaient dans un fort mauvais état de conservation, et rien ne prouvait leur contemporanéité avec les fossiles marins. En outre, ces circonstances, que leur coupe transverse est nette et unie, que leur surface porte des entailles vives et profondes, comme si elles avaient été faites par un instrument tranchant et dirigé avec force pendant la vie de l’animal, empêchent d’attribuer à ces restes aucune valeur géologique, ce que Fortis avait d’ailleurs présumé.
Le travail de Lapeirouse le plus important pour nous est sa.
Description de plusieurs espèces nouvelles d’Orthocératites et
d’Ostracites[2], qui a appelé l’attention des naturalistes sur
des formes de coquilles que l’abbé de Sauvages avait déjà signalées,
quarante ans auparavant, sur le versant oriental des
Cévennes. Ces corps, qu’il prend les uns pour des céphalopodes
à coquilles droites, les autres pour des Huîtres particulières, ne
sont en réalité ni les uns ni les autres. Mais les figures, nombreuses
et bien faites, ont mis leurs caractères assez en évidence pour
qu’elles aient pu être mieux classées par la suite. C’est à l’est des
Bains-de-Rennes, dans les Corbières, depuis Montferrand jusqu’à
Sougraigne, et surtout à la montagne dite des Cornes, à cause de
la prodigieuse quantité de ces corps, souvent fort allongés et un
peu recourbés, qui y forment une assise puissante, que l’auteur
avait fait une abondante récolte de tous ces fossiles.
Ramond.
Lorsque Ramond commença ses recherches dans les Pyrénées, en 1789, le Mont-Perdu était regardé comme le point culminant de la chaîne ; il le décrivit plus tard[3] et montra qu’il était composé de roches calcaires secondaires avec des corps marins fossiles, tandis qu’il n’en avait point rencontré dans les autres roches qu’il regardait comme du même âge. Il signala une Ammonite au Vignemale et une multitude