« amas énormes de galets ; c’est une espèce de noyau qui coupe ces matières ainsi qu’une substance étrangère coupe un filon métallique. »
« Lorsque je fus parvenu à découvrir que les bancs se prolongeaient de l’O.-N.-O. À l’E.-S.-E., il me parut convenable, pour ne pas suivre un même lit dans toute sa longueur, de faire mes observations du N. au S. J’exécutai ce dessein avec d’autant plus de raison que, remontant les grandes vallées que les eaux ont creusées dans cette direction, j’avais la facilité de voir, sur des cartes géométriquement levées, la correspondance qui existe entre les matières de différents cantons ; je me suis donc principalement attaché à décrire la substance que l’on rencontre dans les profondes cavités qui séparent les montagnes. Chaque vallée a sa description particulière ; elle commence à la base des Pyrénées et finit au sommet.
« Comme ces montagnes présentent différents aspects, à mesure que l’on pénètre dans la chaîne qu’elles forment, je la divise du N. au S. en trois régions ; j’appelle la première région inférieure ; la seconde région moyenne, et la troisième région supérieure. »
Ainsi rien de plus méthodique et de mieux raisonné que cette marche, rien de plus net que ces premiers résultats généraux. La simplicité et la symétrie relative des Pyrénées avaient permis à Palassou d’adopter, dans ses recherches, un procédé. plus rationnel que ne l’avait pu faire de Saussure pour les Alpes ; on devait donc espérer que, continuant ses observations avec non moins de persévérance que le savant Genévois, il s’éclairerait de plus en plus sur l’origine et la véritable cause des grands phénomènes qu’il étudiait. Mais il n’en fut pas ainsi, et l’Essai sur la minéralogie des monts Pyrénées laissa toujours loin derrière lui les travaux que son auteur a publiés depuis.
Trente ans s’étaient écoulés lorsque Palassou donna ses Mémoires pour servir à l’histoire naturelle des Pyrénées et des pays adjacents[1]. Ces mémoires, qui n’ont aucun rapport entre
- ↑ In-8. Pau, 1815.