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influence sur la manière dont se forment les dépôts et les inégalités du fond de la mer, qui sont toujours composées de couches horizontales ou également inclinées. Il explique la présence de la mer sur l’emplacement des continents actuels, et la retraite de ses eaux dans les bassins de nos jours, par des causes analogues à celles qui agissent encore, et, par conséquent, peu en rapport avec l’importance des résultats.

C’est à des affaissements qu’il attribue la réunion ou la communication de certaines masses d’eau, et « ces grands affaissements, dit-il (p. 118), quoique produits par des causes accidentelles et secondaires, ne laissent pas de tenir une des premières places entre les principaux faits de l’histoire de la terre, et ils n’ont pas peu contribué à changer la face du globe. La plupart sont causés par des feux intérieurs, dont l’explosion fait les tremblements de-terre et les volcans ; rien n’est comparable à la force de ces matières enflammées et resserrées dans le sein de la terre ; on a vu des villes entières englouties, des provinces bouleversées, des montagnes renversées par leur effort. Mais, quelque grande que soit cette violence et quelque prodigieux que nous en paraissent les effets, il ne faut pas croire que ces feux viennent d’un feu central, comme quelques auteurs l’ont écrit, ni même qu’ils viennent, d’une grande profondeur, comme c’est l’opinion commune, par l’air est absolument nécessaire.à leur embrasement, au moins pour l’entretenir. »

Buffon invoque encore les causes météorologiques comme contribuant aux changements qu’éprouve la surface de la terre ; puis, passant aux preuves de sa théorie, il traite de la formation des planètes, sujet dont nous n’avons pas à nous occuper, mais où l’on voit que l’on ne se faisait point alors une juste idée de l’innocuité très-probable d’une comète, venant à rencontrer dans sa course un corps tel que notre soleil. L’auteur examine ensuite les systèmes de Whiston, de Burnet, de Woodward, de Leibnitz, et dit, à propos de ceux-ci (p. 180) : « Assurer, comme l’assure Whiston, que la terre a été comète, ou prétendre, avec Leibnitz, qu’elle a été soleil, c’est dire des choses également