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représentant autant de feuilles que devait en comprendre l’atlas. En marge est une Table explicative des caractères minéralogiques au nombre de 211, dont 18 sont consacrés à désigner spécialement les gisements de certains fossiles (Bélemnites, Ammonites, poissons, oursins, coquilles bivalves ou univalves, crustacés, Encrines ou Entroques, ossements, bois pétrifiés, etc.). Nous ne connaissons point de carte où les signes minéralogiques comprennent une aussi grande quantité de documents utiles de toutes sortes.

Mais revenons à Guettard qui a écrit sur une multitude de sujets se rapportant, de près ou de loin, aux sciences naturelles. En ne rappelant ici que ceux d’entre ses nombreux mémoires qui concernent la France et qui se rattachent directement à ce qui nous intéresse, nous pourrons en trouver encore la liste assez longue. Nous les énumérerons à peu près dans l’ordre de leur publication, en commençant par ceux qui ont été insérés dans les Mémoires de l’Académie royale des sciences, de 1751 à 1764. Beaucoup de ses recherches portent sur des matières qui n’avaient encore été que peu ou point traitées, de sorte qu’elles ont, quoique souvent fort incomplètes, un caractère d’originalité qui les a rendues le point de départ de ce qui a été fait depuis sur chacune d’elles. En s’occupant des fossiles et autres corps, l’auteur en a toujours aussi donné des figures, de sorte qu’il a encore eu le mérite de consacrer en France l’iconographie paléontologique, depuis si longtemps en usage ailleurs, mais à peine employée chez nous.

En 1751, Guettard a publié des observations sur quelques corps fossiles, spongiaires ou Alcyons, provenant de la craie des environs de Mortagne et de l’Aigle, corps désignés depuis sous les noms de Scyphia, de Siphonia, de Spongia, de Cnemidium, etc.; en 1753, un mémoire sur les poudingues et les corps organisés qu’on rencontre dans leur voisinage, dans les terrains marins au nord de Paris ; en 1754, une étude des plâtrières de Montmartre et des recherches faites aux environs de Fismes et de Soissons ; en 1755, un travail sur les Encrinites et les pierres étoilées.