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faits connus en faveur de la formation des couches dans les eaux de la mer : « Tout enfin, dans la nature, dit-il (p. 52), nous parle de cette vérité, que nos terrains sont l’ouvrage de la mer et qu’ils en sont sortis par la diminution de ses eaux. »

Dans le cinquième entretien l’auteur arrive enfin à la partie la plus difficile de son système, dont tous les éléments étaient bien liés jusque-là, c’est-à-dire aux causes de la diminution de la mer et aux conséquences de ce système par rapport à l’état passé, présent et futur de l’univers.

Les considérations générales sur l’ignorance où nous sommes du temps que les connaissances acquises par les peuples anciens ont mis pour se développer sont encore fort justes ; mais ensuite, cessant d’être guidé par l’observation et les faits acquis, tout le reste de l’ouvrage n’est plus, sur les divers sujets qu’il traite, qu’une compilation de documents incomplets, de données fausses, d’erreurs de physique, sur lesquels de Maillet édifie les idées les plus bizarres, les plus obscures ou les déductions les moins justifiées. Ici, c’est à l’astronomie et aux phénomènes cosmiques qu’il a recours pour rendre compte de la diminution des eaux de la mer par suite d’une véritable évaporation qui les élève vers d’autres globes (p. 95), là, c’est l’origine des volcans qui est attribuée aux huiles et aux graisses provenant des animaux marins (p. 101). « C’est de ces corps huileux et combustibles, dit-il, que les montagnes du Vésuve, de l’Étna, et tant d’autres qui comme elles vomissent des torrents de feu, sont farcies dans leurs entrailles. » Nous ne nous arrêterons point davantage à de pareilles idées, qui sortent du domaine de la science, non plus qu’à celles qui se rapportent aux destinées de la terre, du soleil, des comètes et des étoiles, où l’imagination de l’auteur va se perdre avec celle de son ami Cyrano.

Nous n’insisterons pas davantage sur le sixième entretien de Telliamed, celui où il traite de l’origine de l’homme et des animaux et de la propagation de l’espèce par les semences. C’est celui qui par son étrangeté, parce qu’il se rattache à