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CHAPITRE VII


FRANCE


Après avoir jeté un coup d’œil sur la marche de la science dans les diverses parties de l’Europe et dans celles de l’Amérique qui pouvaient offrir quelque intérêt, il nous reste, pour terminer notre travail, à l’étudier dans notre propre pays. Le tableau des progrès de la géologie et de la paléontologie stratigraphiques en France ne nous offrira pas ce développement naturel, régulier, positif, suivant constamment la même direction, que nous avons fait remarquer chez quelques nations voisines. En France, la recherche et la représentation des corps organisés fossiles ont été tardives ; on n’en soupçonnait guère l’utilité ni l’intérêt ; on y a longtemps discouru à priori avant d’observer, et surtout avant d’observer avec méthode.

La diversité des points de vue et par conséquent celle des opinions a été un obstacle au mouvement normal. Avant qu’un nouveau principe ne soit reconnu et admis chez nous, dans la pratique ou dans l’enseignement général, il faut lutter avec les dissidents ou des adversaires qui ne manquent jamais, quelque bonne que soit la cause, quelque évidente que soit la vérité. Pendant ce temps, les spectateurs restent incertains, ils hésitent entre les partis, le temps se perd en discussions stériles, et nous nous trouvons en arrière des autres nations qui ont. continué à marcher. La polémique, résultat de cette divergence d’idées et de direction, devra donc tenir une certaine place dans