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doivent nous engager à étudier les lois qui régissent les phénomènes actuels, pour arriver plus sûrement à l’intelligence de ceux qui nous ont précédés de tant de siècles. L’histoire nous apprendra même que c’est faute d’avoir procédé ainsi que la géologie et la paléontologie sont restées si longtemps dans l’enfance. Aussi demanderons-nous à la zoologie et à la botanique géographiques des lumières qui nous sont indispensables pour pouvoir nous rendre compte de l’état physique du globe à un moment donné.

C’est par le même motif que nous suivrons, dans l’étude des faunes et des flores fossiles, un ordre descendant ou en allant des plus récentes aux plus anciennes. Il semble plus naturel, au premier abord, de commencer, comme on dit, par le commencement, ou par les premiers organismes qui ont peuplé la surface de notre planète, de suivre pas à pas, à travers ses divers âges, leurs modifications, pour arriver au tableau de la faune et de la flore actuelles ; c’est une marche chronologique, rationnelle, comparable à celle que l’on suit dans l’histoire des peuples, et c’est en effet ainsi que l’on doit procéder dans un cours de géologie qui est l’histoire physique de la terre. On prend alors le globe à son origine théorique et on suit toutes ses phases en combinant} les données de l’observation directe avec les lois générales de la physique. Mais dans un cours plus particulièrement consacré à son histoire biologique, cette marche offre quelques inconvénients pour les commençants, qu’il faut transporter, pour ainsi dire sans préparation, à l’origine encore si obscure de la vie, là où les fossiles, moins bien conservés, diffèrent le plus des êtres organisés de nos jours, et dont les conditions