voyageur plus récent, Joseph de Jussieu[1], les ossements sont enfouis dans un dépôt d’alluvion. D’après Herrera[2], des géants peuplaient aussi Tlascala, au Mexique, et il en existait dans le Yucatan. Tous les historiens qui ont écrit depuis la conquête, tels que Carate[3], Acosta[4], Diego d’Avalos[5], etc., signalent la présence de grands ossements dans ces divers pays. Torquemada [6] possédait une dent mâchelière qui pesait plus de 2 livres ; et, suivant Herrera[7], Fernand Cortez en envoya au roi d’Espagne dés les premiers temps de l’occupation du pays par ses compagnons.
Dans la partie sud du continent, Diego de Avalo y Figuroa[8]
annonça, dès 1602, que l’on rencontrait beaucoup d’ossements
fossiles aux environs de Tarija, en Bolivie, et, un siècle et
demi plus tard, J. de Jussieu les signalait également. Vers le
même temps, le jésuite Guevarra[9] s’occupa de la question des
pygmées et des géants, et Falkner[10] indiqua des ossements
humains, de grandes dimensions, sur les rives du Carcarañan,
l’un des affluents occidentaux du Parana, ainsi que des dents
molaires de 3 pouces de diamètre à la base.
Édentés
─
Glyptodon
Ce dernier, en décrivant les pampas en 1770, dit qu’il a trouvé la coquille d’un animal, laquelle était composée d’os de forme hexagone, dont chacun avait moins d’un pouce de diamètre. La carapace avait environ 9 pieds de long et ressemblait à celle des Tatous actuels, mais avec des dimensions bien plus considérables. Il est probable qu’il y a quelque exagération de
- ↑ 1761. Lettre à son frère Bernard de Jussieu.
- ↑ Historia gener. de los hechos de los Castellanos. Dec. II, p. 161, 1615. ─ Dec. III, p. 59. — Dec. IV, lib. X, chap. iv.
- ↑ Conquista del Peru, 1555.
- ↑ Historia de Indias, lib. VH, cap. iii, p. 457.
- ↑ Miscellanea austral. Coloquio XXXIII, p. 147, 1602.
- ↑ Monarchia indiana, vol. I, lib. I, cap. xiii.
- ↑ Loc. cit. Dec. III, p. 79.
- ↑ Miscellanea austral. Coloquio XXXIII, p. 147, Lima, 1602.
- ↑ Historia del Paraguay, Rio de la Plata y Tucuman, p. 8.
- ↑ Description des terres magellaniques (trad. de Lausanne), vol. I, p. 78.