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§ 3. Amérique méridionale.


Ce que l’on savait sur la géologie de l’Amérique centrale et méridionale, à l’époque où finit notre revue historique, se réduit à peu près aux recherches d’Alex. de Humboldt, exécutées soit. par lui seul, soit avec Bonpland, du mois de juin 1799 au mois de juin 1894.

À l’exception d’un Essai de passigraphie géognostique, accompagné de tables qui indiquent la stratification et le parallélisme dans les deux continents, essai destiné à l’Institut royal des mines de Mexico, et qui n’avait pas été l’objet d’une publication régulière, puis d’un mémoire inséré dans le Journal de physique[1], où de Humboldt donna aussi l’Esquisse d’un tableau de la géologie de l’Amérique méridionale, ce ne fut que dans un article du Dictionnaire des sciences naturelles, article imprimé séparément, en 1826, sous le, titre d’Essai géognostique sur le gisement des roches dans les deux hémisphères, que se trouvent rassemblés et coordonnés tous les matériaux relatifs à la géologie des immenses surfaces qu’il avait parcourues et observées. Mais ces matériaux étant disséminés et comme fondus au milieu de toutes les données acquises sur l’Europe, il serait assez difficile d’en extraire aujourd’hui ce qui concerne seulement l’Amérique. Dans son Voyage aux régions équinoxiales, comme dans son Essai politique sur la Nouvelle-Espagne, de Humboldt a aussi donné de précieuses indications pour les géologues venus après lui.

Afin qu’on puisse juger de la manière dont il entendait la géologie stratigraphique, nous emprunterons ce qui suit à son mémoire de 1801, écrit sur les lieux mêmes.

Après avoir exposé les caractères orographiques ou physiques de la Colombie, et, en particulier, de la province de Caracas et des chaînes côtières bordant le golfe du Mexique, il passe à l’examen

  1. Vol. LIII, p. 39, 1801.