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tremblements de terre, n’ont jusqu’à présent changé ni dérangé matériellement l’ordre de cette déposition tranquille.

« Nos rivières, quoique leurs sources ne soient pas si éloignées que celles d’Europe, sont remplies de chutes ou cataractes jusqu’aux bords mêmes de l’Océan, et ne paraissent pas avoir eu un cours suffisamment long pour s’être formé des lits. Nos montagnes, conséquemment, ne présentent pas ces précipices escarpés, si communs aux élévations européennes. Nous n’y trouvons pas non plus autant de profondes et étroites, vallées formées par les torrents…

« Quoique nous ayons d’immenses étendues de houille ou charbon de terre derrière notre calcaire secondaire, et qui occupent quelques-unes de nos landes calcaires, dont beaucoup approchent, si elles ne sont pas entièrement semblables à ce que Werner nomme la formation de houille indépendante, néanmoins aucune des roches, d’une origine douteuse, décrites par Werner comme se trouvant dans cette formation, n’a été trouvée dans les formations de houille des États-Unis. Point de grunstein (cornéenne), comme il la nomme, avec l’augite et l’olivine ; point d’amygdaloïde ni de porphyre argileux (Thon-porphyr), dont l’origine cause l’une des grandes disputes entre les neptuniens et les vulcanistes.

« Toute cette série de roches décrites par Werner, sous la dénomination de la dernière formation trappéenne (Flœtz-trapp), manque dans ce pays ; pas un morceau de vrai basalte n’a été trouvé en deçà du Mississipi, ni même à plusieurs centaines de milles à l’ouest de cette rivière. Nous n’avons donc point de ces roches, dont la formation occasionne la dispute entre les neptuniens et les plutoniens, par conséquent rien, d’après les opinions des uns et des autres, d’origine volcanique. Quelques morceaux de scories et de lave poreuse ont été apportés des montagnes qui divisent les eaux du Mississipi et ces rivières qui se versent dans la mer Pacifique. On a trouvé de la pierre pouce près la source du Mississipi. Il est probable que cette partie de cette grande chaîne est volcanique, et il n’est pas sans vraisemblance que ces montagnes