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CHAPITRE V


Nous réunirons dans ce chapitre des faits relatifs à des pays très-différents, mais qui dans chacun d’eux ne sont ni assez nombreux ni l’objet de travaux assez considérables pour motiver des chapitres particuliers.


§ 1. Espagne.


Il y a près d’un siècle et demi que Scheuchzer, dont nous avons parlé comme d’un des naturalistes suisses les plus instruits, faisant une sorte de revue générale des travaux publiés dans divers pays sur l’histoire naturelle, remarquait l’absence presque complète en Espagne d’écrivains qui se soient occupés de botanique, de zoologie ou des corps inorganiques. Si les nations germaniques, dit-il, pèchent à cet égard par l’excès et par un besoin immodéré d’écrire et de publier, l’Espagne se fait distinguer de tous les autres pays civilisés par le défaut contraire[1] ; Ce jugement porté alors par un travailleur infatigable et dévoué à la science pourrait être encore vrai aujourd’hui, car, si la civilisation a marché, le caractère, les

  1. Bibliotheca scriptorum Historiæ naturalis omnium terræ, etc, in-8, 1716, — 2e éd. Petit in-12. Tiguri (Zurich), 1751.