l’Écosse, travaux qui sont beaucoup plus minéralogiques, pétrographiques et orographiques que paléontologiques. Et il en est de même du grand mémoire sur les relations géologiques de l’est de l’Irlande, par M. T. Weaver[1], travail accompagné de cartes coloriées et d’une multitude de vues et de coupes qui en font un des plus précieux spécimens de l’état de la science descriptive à cette époque.
Enfin, il nous reste à signaler deux publications d’un grand
intérêt, en ce qu’elles résument, chacune sous la forme qui
leur est propre, le point où était arrivée la connaissance du sol
de l’Angleterre au moment même où se termine notre revue
historique.
Greenough.
L’une est la carte géologique de ce pays, dressée par
M. Greenough en 1819, presque à la même échelle que celle de
Smith. Rien d’aussi complet en ce genre n’avait encore paru en
Europe, et l’on ne peut que s’étonner de la-rapidité des perfectionnements
réalisés en si peu d’années. Un coup d’œil jeté
sur cette carte suffit pour donner la mesure non-seulement de
l’avancement de la science dans le pays, mais encore de la distance
où elle laissait derrière elle les résultats obtenus partout
ailleurs sur le continent.
W. D. Cony-Beare et W. Phillips.
L’autre publication à laquelle nous venons de faire allusion est celle où W. D. Conybeare et W. Phillips exposent, avec une admirable clarté, toute la théorie des terrains secondaire et tertiaire de la Grande-Bretagne[2]. Ils y proclament hautement le principe de la distribution des espèces fossiles en rapport avec l’âge des couchés, et le développent d’une manière plus complète qu’on ne l’avait encore fait.
Les débris organiques, disent-ils dans l’Introduction d’un livre qui restera comme un modèle de sagacité et de la géologie comprise dans son véritable sens, ne sont pas distribués irrégulièrement à travers toute la série des formations, mais, au