Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/201

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

résultats sont attribués à la chaleur interne du globe et à l’expansion qu’elle a occasionnée en même temps que la rupture des couches, leurs inclinaisons, leur redressement et tous les phénomènes qui dénotent une action physique plus ou moins énergique. Ces idées n’ont, comme on le voit, rien d’absolument original, et ne sont que la reproduction, avec des développements, de celles de Needham, de L. Moro et de beaucoup d’autres.

Pour Hutton, toutes ou presque toutes les couches calcaires renferment des débris d’animaux marins, et ; toute couche calcaire horizontale doit avoir été déposée au fond de la mer.

Dans la troisième partie de son ouvrage, il établit que l’action des feux souterrains n’a pas dû produire d’éruptions analogues aux volcans modernes, mais que son effet a dû être de soulever les couches au-dessus du niveau de la mer « Si cette théorie est juste, ajoute-t-il, on doit s’attendre à trouver des matières fondues ou fusibles, sous forme de laves, parmi des couches où il n’y a aucune marque visible de volcans. C’est un fait important, car s’il se trouve que des quantités considérables de matières analogues aux laves ont été comme injectées parmi les couches originairement formées au fond des eaux, et maintenant au-dessus de leur surface, il en résultera que nous avons découvert l’opération secrète par laquelle la nature travaille et durcit de nouveaux continents et la manière dont elle a préparé celui que nous habitons, »

Il y a beaucoup de vrai dans ce passage ; l’injection des roches ignées à travers les roches sédimentaires et leur influence sur les modifications de ces dernières, qui est le principe des effets du métamorphisme de contact, sont très-réels ; mais il ne faut pas perdre de vue que Hutton attribuait l’enrichissement et la consolidation de tous les dépôts sédimentaires indistinctement à cette même chaleur centrale.
Playfair.

Ses disciples reçurent le nom de vulcaniens ou vulcanistes, de plutoniens ou plutonistes, par opposition à ceux de Werner, appelés neptuniens ou neptunistes. Parmi les plus distingués