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indispensables pour traiter ces questions placées en dehors de notre domaine et que nous avons rappelées uniquement pour déclarer que nous n’aurons pas à nous en occuper et pour prévenir toute fausse interprétation à leur égard.
Direction du cours.

La paléontologie a souvent été mal comprise et peut-être même l’est-elle encore de quelques personnes ; cela tient à son caractère mixte. On prend souvent un anatomiste, un zoologiste ou un botaniste qui s’est occupé de telle ou telle classe de fossiles, pour un paléontologiste dans toute l’acception du mot ; mais nous ferons voir que cette dénomination n’est pas justifiée et que l’examen comparatif des êtres organisés éteints et vivants ne suffit pas pour avoir une idée complète de l’importance des résultats ni du but de cette étude.

Maintenant, quelle doit être la direction de l’enseignement paléontologique au Muséum d’histoire naturelle, entouré comme il l’est de sept chaires qui ont pour objet l’étude, à divers points de vue, du règne animal, et dont quatre sont plus spécialement consacrées à la zoologie descriptive, puis d’une chaire de botanique générale et d’une chaire de géologie spéciale, toutes occupées par les hommes les plus éminents dans chaque science ?

Le cours de paléontologie ne peut être transformé en un cours de zoologie et de botanique fossiles, sous peine de n’être qu’une doublure incomplète, sans caractère propre, des cours spéciaux de zoologie, d’anatomie comparée et de botanique, qui ont aussi chacun mission de traiter des fossiles qui rentrent dans leur spécialité. En outre, ces cours, par les développements qu’ils comportent, se font en plusieurs années ; or, un cours de paléontologie