n’entraîne pas nécessairement la perpétuité, et que, loin de là, non-seulement les espèces, mais encore beaucoup de genres et même des familles entières se sont éteints pour être remplacés par d’autres qui ont disparu à leur tour, et constituer ainsi l’évolution successive de toutes, les formes dont nous aurons à rechercher les lois.
La paléontologie a, plus qu’aucune autre science, le
droit de sonder le mystère de l’origine des êtres, parce
qu’elle étudie la question avec ses vrais éléments, parce
que seule elle est assez près de la nature pour soulever
le voile qui la couvre, si toutefois il est permis à l’homme
d’atteindre ce but. Y aurait-il, en effet, un Newton pour
les lois de la vie comme il y en a eu un pour appliquer
le principe général qui régit la matière, cette gravitation
universelle, la plus grande idée, après celle de Dieu, qui
soit jamais entrée dans l’esprit humain ? C’est ce que
I l’avenir seul nous ; apprendra. Jusqu’à présent nous ne
sachions pas, malgré bien des prétentions, qu’aucun
précurseur sérieux, qu’aucun Képler, qu’aucun Galilée
ait encore apparu dans cette direction.
Point de vue physique.
Un troisième point de vue sous lequel peuvent être envisagées les fossiles, point de vue plus théorique que les précédents en ce qu’il repose sur des analogies et des inductions plutôt que sur des observations directes, est celui qui consiste à chercher les relations qui ont pu exister entre l’état physique du globe et les êtres qui se sont développés à sa surface, l’influence probable des modifications de l’un sur les caractères des autres, de manière à relier en quelque sorte les lois physiques à celles qui ont présidé à la succession et à la répartition des