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profondes inexplorées. Ses considérations générales sur l’ancienneté relative et la distribution des fossiles dans les diverses couches sont fort justes pour le temps. L’étude des changements survenus dans la nature minéralogique des corps organisés enfouis dans les roches sédimentaires, celle des empreintes, des contre-empreintes et des moules qu’ils y ont laissés, celle de tous les phénomènes si variés de la fossilisation, sont faites avec un soin et une exactitude que nous chercherions en vain dans les ouvrages de nos jours.

Nous en dirons autant de toutes les recherches bibliographiques et de l’exposé des faits et des idées, relatifs au sujet qui nous occupe, et, pour ne point allonger démesurément ces quelques indications, nous nous bornerons à rappeler que le résumé de la partie dogmatique de la science et de son état en général jusqu’en 1777, les aperçus sur son avenir et les par des sur lesquelles doivent porter les investigations futures, sont ici parfaitement tracés. Le passage suivant, qui termine ces considérations, dénote chez l’auteur une véritable intelligence de la science telle que nous la comprenons aujourd’hui : « Nous manquons encore, dit Walch, d’une bonne géographie souterraine qui puisse nous instruire des anciennes catastrophes de notre globe, par la direction des couches des pétrifications, par leur étendue, par la différence des pétrifications qui se trouvent dans chaque lit, par la conjonction ou la divarication des couches suivies, par leur hauteur, profondeur et épaisseur. On n’a pas encore assez appliqué les pétrifications à la lithogénésie, ni mis à profit, comme il aurait fallu dans cette science, ces restes remarquables de l’ancien monde[1]. »

Dans chaque volume, Walch, en traitant d’une division zoologique (genre, famille ou classe), en reprend l’historique avec la plus vaste érudition, avec une simplicité, une bonne foi et une absence complète de tout sentiment personnel qui font singulièrement estimer l’auteur. C’est ainsi qu’on peut encore

  1. Loc. cit., vol. I, p. 99.