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méthodique, de Luc a modifié ses idées et la manière de les rendre.

Le premier paragraphe du discours préliminaire placé en tête de son Traité élémentaire de géologie[1] promettait beaucoup à cet égard, car rien n’est plus clair et mieux pensé ; mais bientôt la théologie reparaît, et notre rôle de critique finit, car l’auteur ne fait que reproduire sous une forme plus condensée ce qu’il a dit dans ses lettres précédentes. Ayant eu connaissance de la théorie de Hutton et de l’explication qu’en a donnée Playfair, il la commente à son point de vue ; il invoque tour à tour de Saussure et de la Métherie, les combat, et revient à sa propre idée sur l’existence des cavernes, « dont l’origine, dit-il (p, 50), devant tenir à la constitution primitive du globe, elles deviennent un guide pour la déterminer. »

La suite du livre comprend encore, sous la forme de lettres, adressées à Hutton, forme dont il semble que l’auteur ne puisse se détacher, de véritables paraphrases de celles de 1778, 1790, 1791 et 1798, auxquelles les noms fréquemment reproduits de Hutton, de Playfair et de de Saussure donnent seulement une apparence de nouveauté. Les déductions (p. 360 et 365) ne sont rien autre que ce qu’on a déjà vu, de sorte que, dans cet ouvrage, qui semble être la dernière expression des idées de de Luc, rien ne vient justifier ce que son titre annonçait.
Mémoires divers

De Luc a publié, en outre, toujours sous forme de lettres, une multitude de mémoires insérés pour la plupart dans le Journal de physique. Ainsi, dans sa 2e lettre[2], s’appuyant sur les dénominations de Pallas, il croit retrouver dans les montagnes du Jura le premier ordre de montagnes calcaires de l’Oural, rapprochement complètement faux comme ceux qu’il fait avec les données de Burtin pour la Belgique. La 12e lettre sur les couches de craie et celles de houille, puis sur leurs

  1. In-8. Paris, 1810.
  2. Journal de physique, vol. XXXVIII, p. 90, 1791,