Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/133

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moi, sur cette conclusion fondamentale, que toutes les substances qui forment aujourd’hui la masse connue de nos continents ont dû, à quelque époque reculée, faire partie d’un liquide qui couvrait tout le globe, et dont elles se sont successivement séparées par voie chimique. C’est là une époque fixe dans le temps passé ; elle doit nécessairement avoir été déterminée par quelque nouvelle cause, et suivie de la chaîne des événements qui a produit enfin l’état présent de la terre. »

Cherchant ensuite à remonter vers cette première époque qui lui paraît si bien fixée, il part de la présence des animaux marins renfermés dans les différentes couches, animaux qui vivaient dans les lieux où ils se trouvent encore, et qui diffèrent dans chacune d’elles. Mais, ici comme précédemment, ce sont des phrases générales sans aucune indication de lieux, de roches, de genre, ni d’espèce d’êtres organisés, par conséquent sans application directe possible. Aujourd’hui, ajoute-t-il, il ne se passe rien de semblable dans la mer, parce qu’il ne s’y fait pas de précipité chimique comme autrefois, et « elle ne produit absolument rien qui ait le moindre rapport avec ces couches pierreuses » (p. 61).

Il admet que les dépôts ont été d’abord horizontaux, puis bouleversés, redressés, plissés, etc. ; mais il admet également la stratification du granite. Il expose la succession du redressement des couches en rapport avec le plus ou moins d’éloignement des roches cristallines ou granites primitifs ; arrangements faits d’après les données de Pallas, de Patrin, de Dolomieu, de Ramond, et plus particulièrement de de Saussure.

(P. 76-77.) Reproduisant alors ce qu’il avait déjà présenté sous diverses formes, relativement à l’origine des couches, à leur mode de formation, à l’apparition des êtres organisés, aux dislocations, et surtout aux enfoncements des roches qui n’ont laissé que quelques éminences, savoir, les montagnes là où elles se rompaient, il arrive au moment où les continents prirent naissance comme terre sèche, à la suite de la dernière de ces convulsions. « C’est donc là, dit-il (p. 78), une