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de couches verticales ; au Mont-Rose, jusqu’aux cimes les plus élevées, tout est horizontal ou incliné au plus de 50°… (P. 353.) Cette forme circulaire, avec un vide au milieu, donne l’idée d’un cratère de volcan, et pourrait faire imaginer que telle a été l’origine du-Mont-Rose, ou que du moins il a été produit par une explosion souterraine ; mais, outre qu’on n’y trouve aucune trace de ce phénomène ni de l’action du feu, les roches ne sont point, comme dans les volcans, relevées contre l’intérieur du cratère… » Celles de la partie méridionale de la couronne, comme celles du pic Blanc, se relèvent au S. ou en dehors ; celles de l’ouest, où sont les plus hautes cimes, se relèvent aussi au S. ; celles du nord à l’E. et celles de l’est se relèvent également vers l’E. « Si donc ces couches ne sont pas actuellement dans leur situation originaire, celles qu’elles présentent aujourd’hui indiqueraient des changements partiels et irréguliers plutôt qu’une cause unique et relative à un centre commun. On ne peut y remarquer qu’un fait général, c’est que les pentes sont toutes beaucoup plus rapides à l’intérieur qu’en dehors du cirque, surtout au nord et à l’ouest, où sont les plus hautes cimes. »

Le granite veiné de ces montagnes renferme d’ailleurs des assises de granite en masse qui en sont contemporaines.

En poursuivant ses recherches autour du massif (p. 272), de Saussure jugea, du sommet du Roth-Horn, que le diamètre total était plus considérable qu’il ne l’avait pensé d’abord, vu de l’intérieur, et qu’il était en réalité de plus de 9000 toises. « On voit de là, dit-il, que le Mont-Rose n’est pas une montagne isolée, mais une masse centrale à laquelle viennent aboutir sept ou huit grandes chaînes de montagnes qui s’élèvent à mesure qu’elles s’approchent de ce centre, et qui finissent par se confondre avec lui, en devenant des parties ou des fleurons de sa couronne. »
Le Mont-Cervin

Enfin, en 1792, un septième voyage fut consacré par de Saussure a l’étude du Mont-Cervin, sorte d’obélisque triangulaire, composé de trois masses distinctes ou de trois grandes couches parallèles entre elles, montant au N.-E. Ce sont des