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comparaison peut, on le conçoit, conduire à des résultats d’un vif intérêt sur les rapports et les différences des animaux et des végétaux, sur la série générale des uns et des autres, dont certaines lacunes peuvent se trouver ainsi comblées, etc ;
Point de vue stratigraphique.

Le second point de vu de la paléontologie consiste à la regarder comme la connaissance des êtres organisés fossiles étudiés dans leurs rapports avec l’ancienneté des couches de la terre que les renferment[1].

Cette étude est ainsi une branche de l’histoire naturelle, composée d’éléments empruntés les uns à la zoologie et à la botanique, les autres à la géologie ; ce sont des parties de deux sciences appliquées à une troisième, de la sorte qu’au premier abord celle-ci semble n’avoir rien en propre. De même que le zoologiste et le botaniste cherchent à se rendre compte de la distribution des animaux et des plantes de nos jours à la surface du globe ; de même le paléontologiste-s’attache à déterminer la répartition des êtres organisés anciens dans les couches de la terre ; avec cette différence cependant fort importante, que les premiers ne considèrent les corps vivants que dans l’espace, tandis que le second considère les corps fossiles à la fois dans l’espace et dans le temps.

La grande extension qu’a prise cette partie des sciences

  1. On ne doit pas perdre de vue qu’il a fallu que la géologie proprement dite fût déjà assez avancée pour qu’on obtint ce résultat ; il fallait, en effet, avoir constaté que l’enveloppe de la terre était composée de couches superposées, par conséquent successives ou d’âge différent, pour reconnaître le rapport indiqué. On est quelquefois disposé à intervertir l’ordre des idées et à caractériser les couches par leurs fossiles, ce qui n’est vrai que parce que la suite naturelle ou la superposition de ces mêmes couches a été préalablement établie sur d’autres points que ceux que l’on considère.