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SUR LE SYSTÈME

on trouve à très-peu près le lieu de cet astre dans un temps quelconque.

Ces recherches sont, suivies de quelques remarques nouvelles sur le problème des trois corps, sur les diffîérens moyens qu’on petit employer pour le résoudre, et sur certaines difficultés analytiques relatives à ce problème. Je souhaite que ces remarques, dans lesquelles j’ai été le plus court qu’il m’a été possible, paraissent dignes de quelque attention aux géomètres.

Dans le dernier chapitre du second livre, j’applique la solution générale du problème des trois corps au mouvement d’un projectile sollicité par des forces quelconques, et mû dans un mouvement résistant. Quoique cette matière ait déjà été traitée avec grand soin par de très-savans hommes, j’ai tâché de me renfermer ici dans des recherches absolument nouvelles, et aux nielles peut-être les méthodes connues ne s’appliqueraient qu’avec difficulté. Si l’espace danslequel lesplauètes se meuvent n’est pas absolument vide, comme il est permis de le croire, nos remarques sur le mouvement d’une planète, dans une orbite peu excentrique et dans un milieu résistant, pourront avoir leur application. Je n’entre point sur cela dans un plus grand détail, et je renvoie mes lecteurs à l’endroit de înon ouvrage où cette matière est traitée.


Le troisième livre est destiné à la discussion de différens autres points du système du monde. Il commence par de nouvelles réflexions sur la précession des équinoxes, sur les deux solutions que j’ai données de ce problème, sur la route que j’ai suivie dans la première de ces solutions, sur la nécessité dont elle est pour assurer l’exactitude de la seconde, sur les méthodes fautives qu’on pourrait employer pour traiter cette question, sur les conséquences qu’on peut tirer de ma théorie par rapport à la figure de la terre et à la masse de la lune, sur l’influence que l’action des autres planètes peut avoir dans cette précession, enfin sur la manière de calculer les variations des étoiles en déclinaison et en ascension droite qui résultent du mouvement de l’axe de la terre.

Ces différentes recherches sont suivies de plusieurs autres que je n’ai pas cru moins nécessaires. Elles ont pour objet le mouvement que l’action du soleil peut produire dans l’axe de la lune considérée comme un sphéroïde, la libralion de cette planète, sa figiire, la rotation des planètes sur leur axe, celle de la lune en particulier, et l’insuffisance des raisons par lesquelles quelques savans ont prétendu expliquer pourquoi cet astre nous montre toujours à peu près la même face. Je me contente d’in-