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l’ai déjà indiqué, des éléments d’ordre et d’association que ses constitutions renferment. Quelque restreints et mal dirigés qu’y soient ces deux principes, telle est leur admirable puissance, qu’ils ont suffi à soutenir, depuis trois siècles, un édifice mal assis et miné de toute part ; car, comme le dit Helvétius : « Ce qui sert à perpétuer l’erreur, c’est la portion de vérité qui s’y trouve mêlée ; les hommes s’y trompent pendant des siècles. » Loin donc d’invectiver maladroitement contre le principe de l’association, parce qu’entre les mains des jésuites il devient une arme formidable et cruelle, c’est dans ce même principe, purifié et vivifié par l’esprit de liberté, qu’il faut chercher le remède efficace qui nous délivrera de la lèpre du jésuitisme.

Il est des époques de dégoût et de défaillance, où les esprits s’énervent dans les angoisses de la misère ou d’un scepticisme sombre et inquiet. Alors la vie ne se manifestant en nous que par un lourd cauchemar et des mouvements convulsifs, cet état nous devient insupportable. C’est pourquoi beaucoup regardent sans effroi, sinon avec une sorte