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d’autres termes, beaucoup vont se ranger autour du despotisme par peur de l’anarchie. Ce qui est une démonstration évidente que l’esprit de despotisme et l’esprit d’isolement renferment l’un comme l’autre des principes de faiblesse et des ferments de réaction.

C’est en marchant dans cette voie funeste d’exclusivisme et de critique absolue qu’on a jeté la perturbation et la confusion dans les idées : faute d’avoir un principe de certitude, beaucoup flottent au hasard au milieu des partis, comme sur une mer sans rivages ; on se jette ordinairement dans celui qui possède le mieux l’art de capter, ou qu’on croit le moins défavorable à ses intérêts du moment.

Je ne procède point en suivant la route battue. Sans négliger absolument contre le jésuitisme l’arme de la critique, je ne me laisse point dominer par la passion ; ce dont je me préoccupe surtout, c’est de l’idée organique : quand on veut détruire une institution, si mauvaise qu’elle soit, il est bon, il est nécessaire, surtout quand cette institution est puissante, d’avoir quelque chose à mettre à la place.

Si l’on admet la justesse du raisonnement