Page:Dézamy - Le Jésuitisme vaincu et anéanti par le socialisme.djvu/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

embrassent cette dernière opinion, avec cette restriction secrète qu’ils substituent leur hiérarchie à la hiérarchie de l’église romaine.

L’unité ne repose pas sur de si frêles appuis ; ce n’est point dans une autorité conférée à certains individus qu’elle prend sa source. Il ne suffit pas non plus d’un décret ou d’une loi pour la faire naître ; elle est le résultat de principes éternels, antérieurs et supérieurs aux prescriptions des partis. Elle se compose de deux choses intimement et harmonieusement unies : l’ordre et la liberté. Ni l’un ni l’autre de ces deux grands principes ne peuvent exister séparément ; nous ne marcherons sans entraves dans la voie du progrès social que lorsque cette vérité fondamentale sera assez généralement reconnue, lorsqu’on la prendra pour point de départ. Nous n’en sommes pas encore là. Tous parlent d’unité, mais ils défigurent et morcellent à qui mieux mieux ce principe, ils ne nous en montrent que de faibles, que de chétifs lambeaux.

Ceux-ci s’attachent avant tout et par dessus tout au principe de la liberté, ceux-là sont frappés davantage par les idées d’ordre,