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idée, à aucune règle. On frappe au hasard, d’estoc et de taille, sur le bon comme sur le mauvais, sur le vrai comme sur le faux, sur le certain comme sur l’incertain. C’est pour cela qu’on aboutit si souvent à un but diamétralement opposé à celui qu’on poursuit.

Aujourd’hui tous les esprits sérieux s’accordent sur ce point, que l’ordre social qui doit régir la famille humaine ne peut être trouvé en dehors des lois de l’unité. Mais qu’est-ce que l’unité ? comment réaliser ce principe ? Ici naissent en foule les divergences et les discords. L’unité, selon les uns, c’est la concentration absolue entre les mains d’un seul, d’un Monarque, de tous les pouvoirs politiques et sociaux ; d’autres ne voient d’unité légitime que dans une dictature républicaine, soit aux mains d’un comité du salut public, soit en celles d’une convention nationale ; quelques-uns vantent l’excellence d’un pouvoir théocratique, hiérarchiquement organisé, du Papisme, par exemple[1]. Les jésuites

  1. Les saint-simoniens sont tombés dans ce dernier écart. Une petite fraction de l’école communiste, celle qui prend le nom d’Icarienne, semble aussi s’inféoder à ce dogme papiste, en subordonnant les principes aux décisions et, le plus souvent, aux intérêts exclusifs de celui qui se pose comme son chef.